Développement personnel
Impulsivité réactionnelle, cela se gère
Ne vous laissez plus dominer par votre impulsivité : apprenez à gérer vos émotions, vos réactions excessives, l’anxiété, les angoisses. Tout le monde peut le faire !
Impulsivité, quand tu nous tiens
Le bouddhisme tibétain désigne les réactions impulsives et les émotions qui y sont liées comme le « Shenpa ». Nous savons tous par expérience que, sous le coup de notre impulsivité, nous avons parfois tendance à réagir de manière excessive. Et après réflexion, nous regrettons quasiment toujours notre comportement, nos paroles … Sauf que ce qui est dit ou fait, appartient alors au passé et nul ne peut revenir dessus (sauf peut-être Marty McFly et Doc 🙂 !).
Comme le préconise Christophe André, l’apprentissage à la gestion des émotions et des réactions impulsives émotionnelles doit passer par l’acceptation. En effet, pour être efficace, il ne sert à rien de repousser, nier ce qui se passe en nous. Au contraire, ce comportement ne ferait qu’amplifier l’émotion.
Il s’agit de reconnaitre ce qui se passe en nous : car si nous avons une émotions négative forte, c’est bien que cela vient toucher un point sensible en nous, une faille. Or si nous souhaitons régler le problème, rien ne sert de le cacher sous le tapis … Bien au contraire !
Gérer l’impulsivité par l’exercice de Shenpa
Voici comment, par un exercice très simple de prise de conscience, nous pouvons apprendre progressivement et en douceur à gérer nos impulsions, à ne plus sur-réagir et donc à garder notre calme.
- Etape 1 : identifier le déclencheur
Cette première étape consiste simplement à prendre conscience du moment précis où nous sur-réagissons, où nous sentons que la tension monte, que nous nous énervons et sommes sur le point de nous emporter.
Ces moments peuvent parfois survenir plusieurs fois par jours dans notre quotidien, à des degrés variables et moindres bien entendu. Il nous suffit juste de les repérer, d’en prendre conscience, sur le fait ou a posteriori.- Etape 2 : faire une pause au lieu de succomber aux émotions négatives
Après avoir identifié à plusieurs reprises ces moments où nous cédons à nos impulsions émotionnelles, efforçons-nous désormais de dire « stop » lorsque la tension monte.
Alors que nous sentons l’énervement nous gagner, prenons le temps de respirer 3 fois, de manière ample et profonde, afin de faire une pause et de ne plus nous laisser emporter par l’émotion pure.
Puis, toujours en continuant à respirer de manière ample, essayons d’identifier, de cerner l’émotion : où se situe-t-elle dans le corps ? si elle avait une couleur, quelle serait-elle ? si elle avait une forme, à quoi ressemblerait-elle ? si elle avait une texture, que serait-elle ?
En allant plus loin, toujours en respirant profondément, nous devons nous demander quel type de pensées cette émotion génère-t-elle ? des pensées positives ou négatives ? respectent-elles nos valeurs ? Pas de jugement, l’observation des faits, et rien que des faits !
Cela peut bien évidemment être difficile de prendre autant de recul sur ce type d’émotions et de réactions impulsives. Mais plus nous nous y exerçons, plus cela devient aisé.
A cette étape, nous aurons la plupart du temps réussi à désamorcer la rage de l’impulsivité et à calmer nos ardeurs.
- Etape 2 : faire une pause au lieu de succomber aux émotions négatives
- Etape 3 : dire bye-bye à l’impulsivité
Il n’est pas nécessaire de s’appesantir trop longtemps ou tourner en boucle sur la 2ème étape au risque de lui donner une forme obsessionnelle. Il faut désormais terminer l’exercice et reprendre nos occupations, tout simplement.
En règle générale, cette observation objective nous permet de retrouver notre calme assez rapidement, d’autant qu’elle est combinée à une respiration lente qui ralentit le rythme cardiaque et permet ainsi d’avoir les idées plus claires.
Gérer son impulsivité pas à pas
Vous le comprenez, ce petit exercice de Shenpa n’a rien de sorcier et est à la portée de tout le monde. Il nécessite une once de prise de recul qui est l’amorce à l’observation. Le reste suit assez naturellement.
Le quotidien nous offre de nombreuses occasions pour nous entrainer sur de petites irritations. Je ne peux que vous encourager à tester cet exercice maintes et maintes fois. Ainsi, lorsqu’un « sujet » de plus grande ampleur se présentera, vous aurez déjà acquis l’art et la manière de le désamorcer, et pourrez le faire aisément de façon quasi automatique.
En commençant petit, nous apprenons ainsi à conserver notre équilibre et à gérer les crises d’impulsivité émotionnelle plus fortes.
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Source : happinez n°19
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