EFT, Gestion du stress
Ces émotions qui nous veulent du bien !?
Et s’il suffisait d’apprendre à écouter les sensations provoquées dans le corps pour se libérer des émotions encombrantes ou invalidantes ?
Les émotions, mais que sont-elles au juste ?
L’émotion est une réponse à un stimulus externe ou interne.
L’expression d’une émotion est universelle. Elle ne dépend ni de la race ni de la culture : un sourire ou un froncement de sourcils ont la même signification partout dans le monde.
Les psychologues reconnaissent six émotions « primaires » qui peuvent se mélanger à l’infini : la peur, la colère, le dégoût, la tristesse, la joie et la surprise.
Les émotions, qui sont à la base de nos réactions physiologiques et comportementales, se traduisent par des réactions spécifiques :
- Motrices : tonus musculaire, tremblements…,
- Comportementales : incapacité de bouger, agitation, fuite, agression…,
- Et physiologiques : pâleur, rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de malaise…
Contrôle « or not » contrôle ?
Même si les jeunes enfants sont dans l’incapacité de dissimuler leurs émotions, l’éducation et l’apprentissage nous permettent de les contrôler afin de faire face à des situations délicates ou à des environnements périlleux.
Pendant des siècles, les élites sociales se méfiaient des manifestations trop franches de joie ou de tristesse. Le code de bonne conduite en société imposait avant tout de cacher ces phénomènes physiologiques gênants considérés comme outranciers : les émotions.
Pour preuve, l’Encyclopédie de la psychologie (Ed. Fernand Nathan) de 1962 définissait l’émotion comme « un orage affectif… L’être ému ne s’appartient plus, il est mis hors de lui».
Je me risque même à dire que dans certaines cultures, un visage impassible demeure encore aujourd’hui un art d’être et apparaître.
Ces émotions invalidantes
Le fait de dire qu’elles sont « trop » fortes est le signe que nous sommes arrivés au point de rupture de l’émotion positive : c’est à partir de ce moment que nous ne sommes plus en mesure de les gérer, qu’elles nous déstabilisent et deviennent parfois invalidantes.
Cela peut être une peur qui devient panique et ne nous permet plus d’agir de façon sensée, une angoisse qui nous vrille les viscères, un stress qui gomme temporairement notre mémoire (je pense ici notamment aux examens), une tristesse immense qui se transforme en désespoir profond ou dépression, … Vécues à l’extrême, nos émotions peuvent altérer notre bien-être et créer un déséquilibre persistant dans nos vies.
La carte corporelle des émotions
Une équipe de chercheurs finlandais a récemment mis au jour que les principales émotions humaines sont ressenties physiquement de la même façon pour tous, et ce quelle que soit notre la culture d’origine*. Cette étude s’est appuyée sur le témoignage de plus de 700 volontaires qui devaient représenter sur une silhouette humaine les parties du corps qui se trouvaient suractivées, ou au contraire dont l’activité diminuait, en éprouvant une émotion spécifique. Ils ont constaté qu’à chaque émotion correspondait une combinaison précise de sensations reproduite spontanément par la très large majorité des participants.
Par exemple, la colère, la peur ou la surprise sont associées à une augmentation de l’activité au niveau de la poitrine caractérisée par une accélération des rythmes respiratoires et cardiaques. A l’inverse, la tristesse se distingue par un affaiblissement de l’activité des membres supérieurs. Les sensations gastro-intestinales et de la gorge sont propres au dégoût. Quant au bonheur, c’est la seule émotion qui génère une élévation de l’activité de l’ensemble du corps.
Le Professeur Henrique Sequeira (Professeur en neurosciences affectives à l’université de Lille) le confirme : « quelle que soit l’émotion que l’on ressent, elle n’est pas anodine pour le corps … Nos émotions induisent incontestablement des réactions musculaires, hormonales, neurologiques et immunitaires. C’est d’ailleurs ces liens qu’explore la médecine psychosomatique, selon laquelle des émotions répétées peuvent avoir, chez certains individus prédisposés, un impact positif (guérison plus rapide d’un cancer) ou négatif (vulnérabilité cardio-vasculaire, asthme) sur la santé, en frappant de façon répétée sur le même organe », ajoute-t-il.
Au-delà du potentiel d’accompagnement dans le traitement de certaines pathologies, le sujet est posé ; nous avons tout intérêt à dissoudre ces émotions néfastes et provoquer les émotions qui ont un impact positif sur notre bien-être, voire sur notre santé !
(*) Recherches de l’équipe du Dr Lauri Nummenmaa de la faculté des sciences d’Aalto, dont les résultats de l’étude ont été publiés dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS)
Tous égaux face à nos ressentis émotionnels ?
Parce que nos émotions et leur degré d’expression sont conditionnées par notre patrimoine génétique (part innée) et notre apprentissage émotionnel (l’expérience, l’éducation, …), nous ne sommes pas tous égaux face aux émotions.
Prenons par exemple la peur des chiens : il y a une part génétique de mise en alerte lorsqu’on entend un grognement. A cette peur primaire et instinctive va se greffer l’apprentissage que l’on aura reçu : si vous grandissez entouré de chiens, et que peu à peu vous apprenez à les aimer et les respecter, votre peur primaire sera minimisée, voire pratiquement effacée. En revanche, si tout jeune vous vous faites mordre par un chien, votre peur et votre méfiance seront amplifiées, jusqu’à prendre dans certains cas des proportions extrêmes.
En grandissant, nous trempons dans le « bain émotionnel » de notre entourage proche qui nous prodigue sciemment ou pas une véritable éducation aux émotions.
Comme nous le verrons plus bas dans cet article, cela démontre également que l’on peut tout au long de notre vie « s’éduquer » à la gestion des émotions (EFT, CNV, PNL, hypnose, méditation…).
Aujourd’hui nous prenons conscience qu’il est salutaire d’accueillir nos émotions, tout simplement
Vous me direz, à quoi cela sert-il de se réconcilier à ses émotions ? Et bien tout simplement parce que nos émotions colorent la vie qui serait alors bien terne sans elles !
De plus, nos émotions sont autant de signaux qui nous permettent de nous adapter, de rester en phase avec nos valeurs, nos projets de vie. Elles nous permettent de faire des choix, elles guident nos comportements et nos interactions avec les autres.
Savoir prendre du recul et se mettre en position de témoin par rapport aux émotions s’avère être un moyen très efficace de mettre en œuvre notre capacité naturelle à nous délivrer des émotions désagréables et encombrantes telles que la peur, la colère, la honte …
Comment transformer le négatif en positif ?
Le Docteur Stéphanie Hahusseau, Psychiatre et Auteur de « Tristesse, peur, colère …, agir sur ses émotions » explique qu’il faut « apprendre à éprouver physiquement nos émotions » pour qu’elles perdent leur caractère invalidant. Les sensations corporelles provoquées par une émotion ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. En revanche, ce qui rend malade c’est leur intensité, l’entêtement que nous avons à essayer de les éviter qui les rendent pérennes à l’esprit et au corps.
Les récents travaux du Docteur David Servan-Schreiber sur le cerveau émotionnel ont mis en lumière le fait que les émotions sont intimement liées aux réactions physiologiques qu’elles provoquent ou qui les provoquent. D’où la pertinence des techniques de la relaxologie qui en agissant notamment sur la détente corporelle et physiologique, induisent l’apaisement et la libération des émotions négatives.
Les techniques phares de la relaxologie pour travailler sur les émotions sont la méditation, l’EFT et la CNV. Il s’agit d’observer comme un témoin impartial les symptômes corporels provoqués par une émotion. En s’engageant dans cette attitude de lâcher-prise, d’acceptation bienveillante de l’émotion, l’apaisement et le retour progressif au calme sont naturellement induits.
Le fait de ressentir en conscience les sensations physiques des émotions permet de faire appel à la capacité que nous avons tous en nous de calmer les peurs, la colère, la tristesse… La simplicité de la technique peut surprendre, certes … Mais après l’avoir testée, vous verrez les choses différemment.
Exercice pratique
Pour cela il suffit de porter son attention sur les sensations physiques qui se produisent dans le corps lorsqu’émerge une émotion. Observez simplement ces sensations, sans les juger ni chercher à obtenir quoi que ce soit ; les identifier et les décrire le plus précisément possible (ex. boule au ventre, feu dans le thorax, bouillonnement, souffle court…).
Vous pouvez laisser votre (ou vos) émotion(s) évoluer jusqu’à disparition en pratiquant la pleine conscience / méditation*.
Vous pouvez également utiliser la technique de l’EFT* toujours en vous focalisant sur l’observation du ressenti physique et émotionnel.
En moins de 3 minutes, l’émotion se dissout naturellement, laissant place à l’apaisement.
Je me permets de signaler ici que l’apprentissage de la Communication Non-Violente / CNV* est un outil pertinent pour renforcer la connaissance des émotions et des besoins non assouvis qui y sont liés.
(*) Voir articles sur l’EFT, méditation, CNV
L’association de différentes techniques de relaxologie vers ce même objectif de gestion des émotions, permet non seulement de varier les plaisirs, mais surtout d’obtenir des résultats plus rapides et pérennes tout en garantissant l’autonomie de la personne (j’insiste sur l’autonomie car une fois les techniques apprises, vous pourrez les reproduire seul dès que vous en ressentirez le besoin, et où que vous soyez !).
Parce qu’il ne dépend que de nous d’être dans la conscience de nos émotions, chacun de nous a le choix de mettre en œuvre cette capacité naturelle à la gestion des émotions.
Ecouter ses émotions, c’est ouvrir son cœur et son être à ce que nous sommes véritablement, au plus profond de nous. C’est mettre au jour notre potentiel à exprimer ce que nous voulons être et à nous réaliser.
Vous souhaitez apprendre à mieux vous connaître et gérer vos émotions ? Rencontrons-nous en présentiel ou en distanciel pour un coaching personnalisé !
Articles connexes :
Sources :
- http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/08/28/16264-comment-faire-nos-emotions-
- http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/01/06/21819-premiere-carte-corporelle-emotions
- http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/11/22/21540-sante-emotionnelle-nouveau-graal-psychologie
- http://www.etre-bien.eu/les-emotions-bonne-definition-meilleure-gestion/
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